Le rendez-vous des participants à ce run était fixé le 7 juin à 17h, station Esso de l’15. Nous n’étions pas nombreux, ceci étant lié au fait que la maison de mes parents à Franceville, ne peut pas héberger plus de 10 personnes.

Tristan avait organisé cette sortie de participation à la commémoration du débarquement du 6 juin 1944 et réunit une grosse documentation pour l’occasion. De plus, des amis à lui nous attendaient le samedi soir sur place: Thomas et Sandrine.

Thomas est l’histoire vivante de cette période, il connaît une foule de détails lui permettant de raconter quasiment heure par heure ce qui s’est déroulé sur chaque site, pendant ces journées cruciales pour notre pays.

Revenons à la station Esso, et là mes amis, je peux vous dire que pour nous, ça n’a pas été simple! Après le briefing de sécurité de Tristan et Rémi, notre escouade est emmenée par un Road Captain désigné 5 minutes minutes avant le départ, c’est-à-dire ma pomme. Bon, heureusement je connaissais le parcours pour l’avoir utilisé 3 jours plus tôt… Notre petite cohorte de 5 motos se lance…et s’arrête 100 mètres plus loin, dans des embouteillages, dès la sortie de la station ! A 15 hyper saturé ce vendredi soir.

Pour simplifier le tout, une tempête soufflait du Sud Ouest en cette fin d’après midi, avec des vents de près de 80 km par heure.

Nous nous faufilons entre les voitures des deux files de droite pour ensuite remonter entre les deux files de gauche. Et pour simplifier l’affaire, la pluie s’en mêle !

Nous sommes, quelques instants plus tard, rattrapés par un camion SAMU et une voiture de pompier à sa suite. Nous les laissons passer pour nous glisser aussitôt dans leur sillage en mode « warning ». Quelques kilomètres plus loin, ils s’arrêtent sur le lieu d’un accident impliquant deux voitures et une moto, cette dernière, couchée en travers sur la bande d’arrêt d’urgence. En fait le SAMU était là pour le biker blessé. Bon, comme début de run, on a connu mieux!
Restons positifs et continuons… La route se dégage, ca va mieux sauf que la pluie et le vent ne nous lâchent pas et même nous accompagnent sur la plus grande partie du parcours avec des sursauts d’intensité nous obligeant parfois à rouler à 30 km heure sur l’autoroute!

Pour notre consolation, les « caisseux » étaient au même rythme que nous, quand les giboulées nous assaillent, un peu plus loin sur le A13, après 1h45 de route.

A 21h nous étions à Franceville, rendus dans un restaurant au bord de la plage, ou de bons petits plats bien chauds, faisant suite à un apéro bien mérité, nous ont revigoré,

Le lendemain matin, samedi, après un petit déjeuner croissant, tartines, les choses sérieuses commencent pour nous.

Nous faisons un stop à la batterie de Merville établie par les Allemands pour contrôler l’entrée de la baie de l’Orne et surtout celle du canal de Caen, attaquée par surprise dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 par des parachutistes britanniques. Sur les 150 hommes qui réussirent à se regrouper pour l’attaque, 75 purent en sortir vivants après l’assaut. Sur le site se trouve un avion Douglas C 47 Skytrain, avion emblématique des troupes aéroportées, et avec Tristan, nous avons eu la chance d’entendre un vétéran nous parler de l’histoire de ces hommes parachutés de nuit, le jour J, et de la peur qui les étreignait avant le saut dans l’inconnu de la guerre.

Direction ensuite Pegasus Bridge par les petites routes de l’arrière-pays normand avec ses prés bien verts, à l’herbe grasse et haute, limités par d’épaisses haies. Et à nouveau des embouteillages… Il y a eu cette année une exceptionnelle affluence pour le « D-Day- les75 ans » et en soi, c’est une bonne nouvelle : cela signifie que cette histoire avec un « grand H » et bien inscrite dans la mémoire collective des pays concernés: La France, les USA, mais aussi la Belgique, l’Angleterre, le Canada, l’Allemagne, etc.
Nous avons croisé pendant ces deux jours des représentants de chacun de ces pays.

Incroyable le nombre de Jeep qu’il nous fut possible d’observer. A tel point qu’on aurait pu imaginer que le débarquement de matériel se déroulait à nouveau sous nos yeux.

Mais revenons à notre petit groupe. Nous stoppons les motos à l’entrée du pont près de plusieurs véhicules militaires légers convoyés par des Belges en habit de soldat. Très vite nous engageons la discussion avec eux et de façon fort sympathique, ils nous laissent nous installer au volant d’une de leurs jeep pour des photos souvenirs. A l’inverse, deux d’entre s’assoient sur la Harley de « Nono », et prennent la pause, très fiers de se retrouver au guidon.

Chez nous, Brigitte, la compagne de « Nono », à très vite assumé les fonctions de photographe officiel du Run. En dehors de cette noble tache, elle s’est intéressée à tous les documents présentés, à visité et lu tout ce qui nous était proposé sans rien négliger, ce qui fait qu’elle disparaissait régulièrement et que nous entendions « Nono »nous demander tous les cinq minutes : « vous avez pas vu Brigitte? ».
Près du pont, qui s’appelait avant « pont de Bénouville » et qui fut libéré en premier lors de la même nuit par les commandos britanniques arrivés dans 3 planeurs, se trouve le « Café Gondrée ». Il fut donc la première maison de France libérée dans le même temps. Étant jeune, je venais pêcher dans le canal de Caen, à côté de cette maison, dans les années 60, et à l’époque il n’y avait pas de panneau particulier signalant cette maison ni le pont, ni matériel militaire à côté. Aujourd’hui, j’observe avec intérêt et satisfaction, la célébrité qui a gagné ces lieux, dont l’histoire m’avait été évoquée par un de mes oncles.

Nous avons eu la chance de voir la fille de Thérèse et Georges Gondrée non loin de nous, pendant que nous prenions nos propres photos souvenirs.

 

Nous quittons nos nouveaux amis belges pour suivre la direction des plages du débarquement et en roulant, avons le regard accroché par un panneau indiquant « site Hillman » situé sur la commune de Colleville-Montgomery. Virage à gauche et nous arrivons en quelques minutes pour découvrir au milieu d’un champ de nombreuses tentes militaires, des jeeps et des camions américains où anglais. Cependant, initialement, il s’agissait d’un poste de commandement allemand stratégique situé en hauteur, avec vue sur la côte et la mer, au nord, et vue sur la plaine, au sud. Le site fut difficilement pris le 7 juin 1944 par les anglais, l’état-major britannique ayant sous-estimé fortement la capacité de résistance d’Hillmann. Nous rencontrons à l’entrée du champ, un homme de 83 ans, en très bonne forme, qui nous ayant vu débarquer avec nos Harley, puis surpris une discussion entre moi et Tristan -dans laquelle je lui disais que je ne lui en voudrais pas de nous avoir arrêté là, si l’endroit en valait la peine- (le stop n’était pas prévu au programme), cet homme s’est improvisé guide en nous racontant l’histoire du lieu, et plus encore : il nous a longuement parlé de – sa guerre d’Algérie – avec les soldats de la légion étrangère, et comment maintenant il lui est encore impossible de voir un film avec des tirs d’armes à feu. Ces événements- le D-Day, et la guerre d’Algérie- furent très violents et lourds à vivre ensuite pour ceux qui en ont réchappé. À l’époque, pas de psy au sortir de l’armée. Chaque soldat se débrouillait avec les souvenirs plus ou moins terribles de ”sa guerre”.

Ces témoignages humains sont plus forts encore que toutes les plaques, monuments qu’il nous est donné de voir. Ils sont un vécu intense qui nous est livrée directement, d’humain à humain. À nous ensuite de transmettre ce que nous avons entendu à nos proches, et de faire que cette histoire personnelle ne soit pas oubliée.
Après ce moment de feed back en compagnie de ce guide inattendu, (ok Tristan, tu as bien fait de nous arrêter là!) route vers Courseulles-sur-Mer pour se trouver un endroit où déjeuner. Suite à un rapide tour des différentes possibilités locales de se restaurer, nous atterrissons à “La Pêcherie” où nous est proposé un excellent menu pour 23 € dans un cadre “vieille France” très sympa. Service rapide et agréable. Difficile après de repartir sans faire une petite sieste. Mais que nenni, fi de la sieste de mon coté. En sortant du resto, nous tombons sur une Jeep Willis superbe paraissant, sortir d’usine, produite dès 1941 à plus de 640000 exemplaires, avec différentes finitions adaptées aux fonctions qui lui était attribuée. Là également, le propriétaire nous autorise de façon très cool à nous asseoir à bord pour d’autres photos souvenirs. On sentait présent, pendant ces journées où la plupart des personnes croisées n’avaient pas connu cette guerre, un désir de partager, de faire vivre ce souvenir et de parler de tout cela très spontanément.


Certains sont restés ensuite dans Courseulles pour assister à un défilé de véhicules militaires de différentes sortes: ravitaillement, transport de troupe, Military Police, Croix-Rouge, etc . Et cela, au son des sirènes hurlantes de certains camions…ambiance !
Il est étonnant de voir comme tous ces véhicules sont impeccablement restaurés.

Puis ce fut le balai dans le ciel des C 47, des avions Hercule, et même de la patrouille de France.

Enfin, un imposant véhicule amphibie GMC DUKW, capable de transporter 25 hommes bien équipés ou plus de 2 tonnes de matériel, nous fit la démonstration de son passage du sable à l’eau de mer, puis de son retour sur terre, avec quelques algues accrochées à ses 6 roues motrices et à son hélice. Impressionnant de facilité!

Pendant ces moments consacrés au triomphe des mécaniques de l’époque, certains d’entre nous étaient partis lâchement s’allonger sur la plage, pour produire quelques ronflements qui, à vrai dire, restaient bien faibles par rapport à ceux des puissants moteurs qui défilaient devant nous. Je ne citerai pas de noms, mais dirai simplement que le responsable de notre division moto- portée n’était pas très prolixe en explications, concernant ce qui se déroulait sous nos yeux en ce début d’après-midi…
Revenons à l’histoire de Courseulles-sur-Mer : les Canadiens se sont illustrés avec la 3e division. Lors de La première heure d’assaut, les Forces canadiennes subirent 50 % de perte et réussirent ensuite à libérer leur secteur côtier pour encercler le camp radar De Douvres-la-Délivrande, avant de s’emparer des villages de l’intérieur des terres.

Nous quittons Juno Beach qui borde Courseulles, pour revenir à Franceville, afin de récupérer au supermarché les ingrédients d’un apéritif. Nous faisons connaissance ensuite avec Thomas et Sandrine dont je vous ai parlé plus haut, puis nous filons à Saint-Aubin d’Arquenay pour une soirée tranquille, sous le soleil. Vers 23h, retour au camp de base après que « Nono » ait retrouvé sa Brigitte qui avait encore disparu…
Le lendemain dimanche, c’est avec un « Manitou » à bras élévateur que nous sortons Tristan de son lit. En ce qui concerne la puissance de sommeil matinal, notre ami est indéniablement classé dans les 10 meilleurs mondiaux! Mais reprenons le cours de notre périple et après un bon café, nous nous rendons à la batterie de Longues-sur-Mer. Elle a la particularité de posséder encore trois canons de marine TK C/36 intacts de 150 mm avec leur bouclier, chacun étant protégé par un blockhaus. Mais elle fut l’objet d’intenses bombardements aériens puis navals comme nous l’explique Thomas, l’empêchant d’entrer pleinement en action le jour J, et fut prise dès le lendemain par les troupes britanniques.

 

Alors que nous étions à l’entrée du site, trois motards en habits de militaires firent irruption sur des montures utilisées pendant et après ce débarquement : deux BSA et une Harley WLA. Pour les besoins de l’armée américaine et selon ses spécifications, la Motor Company en a produit plus de 90000 exemplaires. Il s’agit de monoplaces de 740 cm3 à trois rapports. Bécanes pas faciles à piloter aux dires de certains bikers actuels ! Comme nous l’a tres justement indiqué Bruno, une variante fut construite pour l’armée canadienne : la WLC , « C »désignant « Canada » alors que le « A » de WLA correspond à « Army ».Les machines sorties pour les besoins de la guerre sont identifiées sous le sigle 42 WLA pour les américaines (1942) et le plus souvent 43 WLC pour les canadiennes (produites en 1943).La Harley WLA a reçu le surnom de « Liberator » pour son utilité pendant cette période.

Apres un temps d’admiration de ces trois belles, visite des blockhaus, examen des canons de gros diamètre, photographies, récupération de Brigitte et nous repartons pour la pointe du Hoc.

 

Mais avant de l’atteindre, la pluie nous arrête sans possibilité de négociation ! Nous sommes obligés de revêtir nos combinaisons étanches et découvrons vers 13h cet endroit sauvage, se terminant en surplomb de la Manche, par des falaises d’une trentaine de mètres de hauteur. Thomas nous raconte que le 2e bataillon de rangers américains réussit rapidement à prendre le contrôle du site et à le neutraliser. En fait, l’artillerie qui s’y trouvait avait été reculée à l’intérieur des terres quelques jours avant.
C’est avec des grappins, des échelles de cordes, mais aussi des échelles de pompiers empruntées à la ville de Londres que les Rangers gravirent la falaise. Du fait d’un retard dans l’envoi d’une fusée éclairante, ils n’obtinrent pas de renfort ni de ravitaillement pendant les 2 jours qui suivirent, et furent malheureusement décimés par les contre-attaques allemandes…
La bataille de la pointe du Hoc est restituée dans le film « Le Jour le plus long ».
Photographies de notre bataillon devant le mémorial en forme de « menhir » et retour aux motos.

Nous nous rendons ensuite près d’Omaha Beach afin de nous restaurer, vers 14h, tout en admirant la mer proche. Il s’agit d’une des 5 plages du débarquement de Normandie et celle où les Américains perdirent le plus de troupes, d’où son surnom « Bloody Omaha ».
Le film « Il faut sauver le soldat Ryan » très souvent évoqué par Rémi, raconte bien dans ses premières séquences, l’horreur et l’intensité des combats qui s’y déroulèrent le 6 juin à l’aube.
Une fois restaurés, un coup de gaz pour repartir dans les embouteillages de la côte vers Colleville-sur-Mer et nous garer près de « l’Overlord Museum »

Dans un champ voisin du musée, se trouvent rassemblés des chars allemands, français, et américains. Ce fut le point d’orgue de la journée quand, vers 17h, deux chars Sherman M4 entrèrent en action, après avoir démarré leur moteur diesel de 13,7 L et 370 chevaux, laissant s’échapper un panache de fumée bleue et blanche. En fait, comme nous l’a indiqué Tristan (réveillé), il s’agit de chars moyens avec leur canon de 75 par rapport au Panther 6 allemand. Ce dernier présente un canon de 88 mm et un moteur d’une puissance de 700 chevaux. Il fut produit à 1354 exemplaires. Les chars Sherman étaient beaucoup plus nombreux ( près de 50000 exemplaires), ce qui leur permit de l’emporter sur les chars allemands. Par ailleurs, l’armée allemande n’avait plus aucune aviation efficace, la Luftwaffe subissait plusieurs revers : les avions en cours de production étaient détruits, le carburant n’arrivait plus, et elle manquait de pilotes formés.


Les Sherman s’activèrent en marche arrière puis avant, passant leurs vitesses, les chenilles labourant le sol, arrachant toute la végétation, pendant que les moteurs vrombissaient et crachaient leur fumée bleuâtre.
Un char qui avance sur vous, ne donne pas envie de discuter avec lui… Après cette démonstration de force inattendue, nous nous sommes retrouvés pour examiner de près les chars allemands: le Panther 6 et le Panzer IV. Tristan nous a informé de la rareté de ces chars quasiment tous détruits sur le champ de bataille. L’un des chars Allemands présent en ordre de marche venait du musée des blindés de Saumur.

 

Nous sommes ensuite partis pour le cimetière militaire américain de Colleville, situé au dessus d’Omaha Beach, où reposent 9385 hommes et quelques femmes. Ses alignements de croix blanches sur des centaines de mètres concernant des jeunes hommes d’une vingtaine d’années, imposent le silence et le respect. Sans eux, nous ne parlerions pas français. Ils ont été jeunes au mauvais moment, au mauvais endroit. Ce qu’ils ont fait le jour J paraissait impossible, mais ils l’ont fait malgré la peur et le déluge de feu qui leur est tombé dessus. J’ai vu ce cimetière avec Tristan lors de la reconnaissance, mais ce dimanche 9 juin il était impossible de s’en approcher du fait d’un copieux embouteillage sur sa route d’accès.

Rémi et Fred, quant à eux, avait décidé de visiter le musée Overlord qui présente des collections militaires allant des effets des soldats, jusqu’aux plus gros blindés des 6 armées en présence, au travers de scènes reconstituées grandeur nature, d’un réalisme époustouflant. D’après Rémi, les témoignages d’anciens militaires américains présents lors de ce débarquement sont prenants et certains ne manquent pas d’humour…

Nous revenons par les plages au camp de base pour un apéro de détente, avant de repartir dans une brasserie de Ouistreham afin d’attendre 23h30. A cette heure, furent tirés sur la côte 8 feux d’artifice en simultané. Ces feux embrasèrent toute la côte sur des kilomètres, mais le nôtre suffit à nous éblouir. Par miracle, il s’était arrêté de pleuvoir au moment où il illumina le ciel !

Le temps pour « Nono » de récupérer sa bonne compagne (dans un premier temps il s’était emparé par erreur d’une autre femme sous les yeux éberlués du mari de celle-ci…) et nous repartons sur nos Harley en direction de Franceville, à nouveau sous la pluie et dans la nuit noire!

 

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Pendant ce séjour, tout s’est bien passé, malgré des conditions climatiques parfois difficiles, et Thomas et Sandrine nous ont confirmé leur désir de devenir motards, après leur vécu en tant que passagers. Pour info, ils venaient de s’inscrire, le vendredi matin du départ, tous les deux au permis moto !

Pour finir, lundi matin, après une nuit de récupération et un bon petit déjeuner, tout le monde, sauf votre plume, est reparti vers 11h30 sur Paris, en passant par Beuvron-en-Auge, Bennecourt en bord de seine, et le Vexin, sous la conduite de TRISTAN, histoire de profiter un peu des beautés offertes par le trajet de retour.

Voilà les souvenirs que je retire des journées qu’ont vécues les membres présents du Chapter Plaine de France, pendant ce 75e anniversaire du D-Day, et remercions TRISTAN pour cette idée d’y participer. Elles s’avérèrent riches en très bons instants conviviaux, en émotions, en rencontres inattendues. À nous de faire vivre la mémoire de ces moments historiques et de transmettre à nos enfants et petits-enfants l’histoire de ces hommes jeunes, qui sont tombés pour notre patrie, en foulant le sol de Normandie.

Didier MANCHON.
Historian